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Je vais commencer par la couverture, parce qu'il faut en parler. Elle n'est pas magnifique, elle n'est pas moche. Elle est moyenne. Je pense que la photo représente la Léon Bollée de Mr Jo dans le livre. La photo tend vers les couleurs bleues. Une vieille voiture se tient sur une sorte de pont (je ne sais pas si il est mouvant ou pas), à côté trois indigènes, et derrières, une végétation luxuriante, que je devine être la végétation luxuriante d'Indochine. (je sais très bien que ce paragraphe est chiant, je vous autorise à ne pas le lire, mais, j'y pense, logiquement, si vous lisez ça, c'est que vous avez déjà lu le paragraphe, je suis une véritable trolleuse).
Je n'ai pas envie de faire une chronique très longue et de prendre énormément de temps pour un livre qui ne m'a qu'à moitié plu, excusez moi d'avance.
L'histoire en elle-même est spéciale. Largement inspiré de la vie de l'auteure elle-même (Marguerite Duras). Cela se passe donc en Indochine, on nous raconte dans un premier temps la vie avant, et après, le présent. C'est donc l'histoire de Suzanne (surtout), Joseph et la mère (qui n'a pas de prénom de tout le livre). Ils vivent une vie difficile, sont aussi pauvre que les indigènes (je dis indigène parce que l'histoire se passe pendant la colonisation française au moment des années 30 et les gens d'Indochine sont appelé des indigènes), alors que la mère et le père (mort depuis le début de l'histoire) sont partit de France pour devenir riche là-bas. C'est donc l'histoire d'une famille très soudé, qui par quelques événements vont être séparé, peu à peu. Je ne vois pas ce que je peux dire de plus. Peut-être ce résumé vous intriguera t-il à lire le livre, qui sait. En tout cas, j'ai trouvé le début long, malgré quelques scènes très intéressantes. Puis, les 150 dernières pages ont été assez rapide à lire pour ma part. Les thèmes du livre sont surtout l'argent, l'amour (je ne sais pas comment dire autrement, je sais que c'est maladroit dit comme ça), la famille, la mort, etc.
Passons aux personnages. Il y a Suzanne, personnage principal, il est évident qu'il s'agit de Marguerite Duras elle-même dans ce personnage, et c'est d'ailleurs en beaucoup de son histoire à elle (l'auteure) qui est conté à travers ce personnage. C'est donc une adolescente de 16 ans, qui découvre son corps. Elle est comme tous les personnages de ce livre, un peu étrange. Elle ne pense qu'à partir de la misère où elle vit, peu importe avec qui et comment, mais tout ce qu'elle souhaite, c'est partir loin. Et le mieux, c'est d'avoir de l'argent. Ensuite, elle entretient avec son frère une relation presque incestueuse, ça fait un peur. Ensuite, il y a évidemment, le grand frère de 20 ans, Joseph. C'est monsieur je-suis-jamais-content, toujours remonté. Il est étrange car il réagit vraiment étrangement (résolution n°1 : diversifier mon vocabulaire), il rigole lorsqu'il faut pleurer, est violent mais aussi assez doux avec sa mère (parfois) et sa s½ur. On sent qu'il aime sa famille. Il y a la mère, qui n'a pas de prénom. Eh oui. L'un des personnages principaux n'a pas de prénom, je crois que je n'ai jamais lu un livre avec cette particularité. Et j'avoue que je trouve ça assez étrange, mais passons. Elle est dingue, elle est véritablement folle, elle a une maladie. Elle frappe ses enfants, s'énerve d'un coup et devient aussi rapidement quasiment morte tellement elle ne réagit plus. Il faut dire qu'il lui est arrivé pas mal de choses pas super. Elle a perdu son mari, a travaillé pendant 15 ans à l'Eden Cinéma, et a finit par acheter une concession qui se trouve incultivable. Quinze ans de salaire foutu en l'air. Il se trouve que celle est incultivable du fait que la mer salé (de Chine, mais la mère préfère dire du Pacifique) passe dessus. Elle a donc voulu faire un barrage, mettre le reste de ce qui lui rester dedans, mais il n'a même pas tenu une nuit, ce barrage, depuis ça, elle est folle.
Il faut que je parle de la plume de Duras. Je ne sais pas si vous avez déjà lu un de ses livres, mais c'est très spécial. J'ai beaucoup de mal à décrire comment elle est. Du coup, je ne décrirai pas. Mais finalement, bien que j'ai eue un peu de mal au début, j'ai fini par apprécier.
En bref, mon avis est mitigé. J'ai trouvé long la première moitié, j'ai plutôt apprécié la seconde moitié. Les personnages sont assez agréables, bien que très étranges. Les relations entre eux mon parut très étranges (décidément, ce qui décrit le mieux le livre pour moi est l'adjectif étrange) : à la fois très proche et presque incestueux. L'environnement, le paysage, est très bien décrit, on est dans le pays, dans la pauvreté, c'est vraiment très bien pour ce point. Mais voilà, il y a beaucoup de longueurs, ça gâche un peu la lecture. L'histoire est pas vraiment commune, et rien que pour la dimension critique et historique, il est à lire. Maintenant, si moi je n'ai pas beaucoup apprécié, peut-être toi, lecteur, l'appréciera. (bon, finalement ma chronique est assez longue)
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Wolkaiw, Posté le samedi 11 avril 2015 11:23
"Je suis à la fois motivée et démotivée, c'est incroyable :) Et oui, en partie à cause de cet horrible attentat o:"
ça passera peut-être :3 Effectivement, c'est un attentat horrible, et je t'avoue que le mercredi où ça s'est passé j'ai été très triste, la boule à la gorge, les larmes aux yeux... Mais le lendemain, je me suis dis que d'être triste trop longtemps n'est pas une solution, et que, fichtre, assez de symboles ! C'est bien d'être d'accord que c'est mal, que c'est une horreur, mais ces hommes ont essayé de toucher les français en attaquant un symbole : la liberté d'expression et de presse. Mais ils n'ont pas tué un symbole, un symbole, ça ne meurt pas, ça ne peux pas être touché, parce qu'elle existe quand même et qu'elle n'ai en rien touché, mais juste provoqué. Bref, ces hommes, j'ai étais très triste de leur morts affreuses, ils devaient être de grands hommes avec des esprits nobles. Maintenant, je n'avais jamais lu Charlie Hebdo avant l'attentat, je n'ai pas grandis avec Cabu, je ne connaissais pas tous les hommes qui sont morts avant qu'ils ne soient morts (sauf Cabu que je connaissais de nom). Alors bon, que ça monopolise les informations depuis une semaine, ça m'énerve, parce que 17 hommes sont morts et la manière dont ils sont morts est affreuse et choquante et j'ai moi même étais un peu meurtri, mais on ne compte plus les morts d'Ebola aux info, on n'a pas entendu parler de l'attentat suicide d'une fillette d'une dizaine d'années qui a tué 19 personnes au Nigéria (elle a explosé !)(http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/10/nigeria-attentat-suicide-dans-un-marche-au-moins-19-morts_4553489_3212.html), qui n'est qu'un attentat parmi tant d'autres attentats au Nigéria en ce moment (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/11/boko-haram-la-strategie-du-massacre_4553718_3212.html) !
Bref, je ne voulais pas écrire un pavé, mais bon, c'est la première fois que j'exprime mes opinions sur ce qu'il se passe sur internet, et ça tombe sur toi, mais ce n'est pas contre toi, bien entendu ! Tout le monde a une manière différente d'appréhender et de vivre les choses ! :)
>> ( désolée de répondre aussi tard !! )
Oui, être triste sur le coup, ne pas comprendre, être dépitée. Mais au final nous ne pouvons rien changer et nous devons continuer d'aller de l'avant. Comme tu l'as dit, les symboles ne meurent pas, ils peuvent perdre de leur valeur mais jamais ils ne mourront.. ( heureusement ou malheureusement ?). J'avais déjà vu quelques caricatures de Charlie Hebdo sans jamais m'attarder dessus je t'avoue.
C'est ça le gros problème des médias, ils vont se focaliser sur un événement, là ils avaient Charlie Hebdo, et hop, on oubli le reste; Le reste du monde n'a jamais mieux porté son nom... J'aimerai tellement pouvoir aider dans ces pays meurtris, j'aimerai tellement que leur calvaire cesse...
Je te comprends, et je suis contente qu'on ai pu en parler ! :) ( même si je réponds 300 ans plus tard xD )